Depuis la nuit des temps, les hommes sont attirés par les mystères du monde. Ils veulent connaitre ce qui leur échappe et comprendre ce qui les dépasse. Cette culture du mystère a fait naître les arts divinatoires. Ceux qui les pratiquent prétendent connaitre les secrets les plus enfouis et élucider les mystères les plus cachés. Dès lors, nombreux sont ceux qui font appel à leurs services. Parmi ces sciences, la cosquinomancie, une pratique ancestrale de l’art de la divination, existe depuis des millénaires.
Qu’est-ce que l’art divinatoire ?
Un art divinatoire est une pratique de la croyance de la divination. Il est utilisé pour la prédiction ou pour élucider un mystère. Il existe deux formes de divination : la voyance et la mantique. Elles diffèrent par leurs pratiques, biens que les résultats escomptés sont les mêmes. La voyance joue plus dans l’intuition alors que la mantique évolue dans la technicité. Par définition, mancie vient du grec manteia, désignant la capacité de prédiction, la consultation d’un oracle et le pouvoir d'interprétation des données obtenues. Elle est utilisée pour différencier les nombreuses techniques utilisées dans les arts divinatoires. La Cosquinomancie par exemple est une branche de la mantique, car elle utilise des techniques et des outils spécifiques.
Qu’est-ce que la Cosquinomancie ?
Cosquinomancie ou Coscinomancie, est l’un des arts divinatoire pratiqué au moyen d’un crible, d’un sas, ou d’un tamis. Le principe est assez simple. Il s’agit de mettre un crible sur des tenailles, pris avec deux doigts. Le sorcier du crible (appellation du praticien de cet art divinatoire), nomme les individus soupçonnés de crimes, et celui au nom de qui le crible tourne ou tremble est jugé coupable. Cette croyance est assez arbitraire, car il est tout à fait possible que la personne qui pratique le rituel fasse bouger volontairement le crible afin d’incriminer une personne en particulier.
La Cosquinomancie par sas
Pour les personnes qui veulent connaitre l’identité d’un voleur, un tamis est mis sur un pivot, et le sorcier énonce dans le même principe les personnes soupçonnées au moyen de paroles mystérieuses. Le tamis tourne au nom du voleur. C’est de là d’ailleurs, que vient l’expression « tourner le sas ». Cette pratique est toujours utilisée jusqu’à ce jour, notamment en Bretagne, où elle est encore très populaire. Il existe différentes sortes de tamis, mais au temps de l’antiquité, ils étaient fabriqués à partir de soie de cochon. Sas vient du latin sus, qui signifie cochon.